Des espèces protégées
Au niveau international, la liste rouge des espèces animales menacées de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) met en évidence le danger qui pèse sur les cinq espèces de tortues présentes dans les Antilles françaises. La tortue imbriquée est classée en « danger critique d’extinction », qui est le statut le plus menacé (précédant l’extinction). La tortue verte et la tortue caouanne sont classées en « danger d’extinction », et la tortue olivâtre est considérée comme étant « vulnérable ». La tortue luth est quant à elle classée en « préoccupation mineure » pour la zone Nord Ouest Atlantique, mais est « vulnérable » à l’échelle internationale.
Les tortues marines sont protégées par différentes conventions internationales ratifiées par la France :
- Convention de Washington (1973) sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) : Annexe I ;
- Convention de Bonn (1979) sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (CMS) : Annexes I et II ;
- Convention de Berne (1979) relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe : Annexe II ;
- Convention de Carthagène (1983) pour la protection et la mise en valeur du milieu marin dans la région des Caraïbes ;
- Convention de Rio (1992) sur la diversité biologique.
Au niveau national, toutes les espèces de tortues marines des Antilles françaises ainsi que leur habitat sont intégralement protégées par l’arrêté ministériel du 14 octobre 2005 en Guadeloupe, et notamment :
« I. Sont interdits, sur tout le territoire national et en tout temps :
- la destruction, l’altération ou la dégradation du milieu particulier des tortues marines ;
- la destruction ou l’enlèvement des œufs et des nids ;
- la destruction, la mutilation, la capture ou l’enlèvement, la perturbation intentionnelle des tortues marines.
II. Sont interdits, sur tout le territoire national et en tout temps, la détention, le transport, la naturalisation, le colportage, la mise en vente, la vente ou l’achat, l’utilisation, commerciale ou non, des spécimens de tortues marines prélevés dans le milieu naturel du département de la Guadeloupe, après le 19 novembre 1991. »
Les peines encourues en cas de non-respect de cette réglementation sont de 15 000 € d’amende et un an d’emprisonnement (Art. L 415-3 du Code de l’Environnement).