Les actions du réseau
Sensibiliser et informer
Le Réseau agit tout au long de l’année pour la préservation des tortues marines, en menant des actions de sensibilisation auprès des scolaires et du grand public (animation en classe ou sur les plages, participation à des ateliers éducatifs, animation de stands et de sorties découvertes, participation aux manifestations régionales et nationales…) et de diffusion de l’information auprès des médias et interlocuteurs cibles. Il crée également des outils pédagogiques et de communication sur les problématiques de conservation. Pour de plus amples renseignements sur les possibilités d’animations et supports disponibles, rendez vous dans la rubrique éducation.
Étudier et suivre les tortues marines
Qu’est ce que le comptage traces ?
Ce travail consiste à inspecter de jour une plage plusieurs fois par semaine pendant la saison de pontes des tortues marines afin de comptabiliser et interpréter les activités (traces, nids) repérées. A partir de ces observations, il est possible de connaître l’espèce et d’évaluer s’il y a eu succès de ponte ou non. Le comptage traces permet de comptabiliser par site, le nombre de pontes par espèce sur la saison.
En quoi consiste le suivi nocturne ?
Ce suivi qui se déroule généralement entre 20h et minuit durant la saison de ponte, consiste à faire des allers/retours sur la plage à la lueur d’une lampe rouge afin de repérer des traces fraiches caractérisant la présence d’une tortue sur la plage. Si une tortue est repérée, les écovolontaires la surveillent à distance et attendent qu’elle soit en train de pondre pour l’approcher et réaliser les manipulations (baguage, mesures et prélèvements de tissus) nécessaires au suivi des tortues marines femelles.
Le suivi nocturne permet avant tout de pouvoir approcher les tortues marines femelles pour identifier les nouveaux individus ou contrôler les tortues déjà connues.
Pourquoi bague-t-on les tortues ?
Le suivi des tortues marines par la mise en place de bagues métalliques dites « Monel », positionnées sur les nageoires pectorales et une méthode d’identification individuelle des tortues. Chaque bague porte une référence de pays et un code à chiffres. Ce marquage permet lors de relecture des bagues sur des femelles en pontes, lors de captures accidentelles ou sur des animaux échoués, d’acquérir des données sur la biologie de reproduction (plages fréquentées par cet individu, nombre de pontes par femelle, intervalle entre deux pontes, intervalle entre deux saisons de pontes), mais aussi de leur distribution en mer ou de leur durée de vie.
Pourquoi prélève-t-on un morceau de peau aux tortues ?
Les prélèvements de peau sont réalisés pour effectuer des analyses génétiques qui permettent de constituer des références de sous-populations de tortues marines par secteur géographique et donc d’identifier l’appartenance d’un individu à une « lignée génétique » connue.
Pourquoi localise-t-on les nids ?
Localiser les nids permet, plusieurs jours après l’éclosion des œufs, de compter le nombre d’œufs pondus et de déterminer le taux de réussite, c’est à dire le nombre de nouveau-nés éclos sur la totalité des oeufs fertiles pondus. Ces informations permettent d’acquérir des données sur le renouvellement des populations.
Le suivi des tortues en alimentation.
Afin de connaitre la répartition spatiale et d’estimer des taux d’abondance de tortues marines par site, des suivis de tortues en alimentation sont réalisés. Ces suivis peuvent être réalisés par observation directe, comme c’est le cas depuis 2002 avec les clubs de plongée et les apnéistes, qui transmettent leurs observations dans le cadre du protocole INA Scuba, où via la mise en place de balise Argos sur des tortues marines, afin de les suivre dans leurs déplacements.
Les échouages de tortues marines.
Le RTMG intervient chaque année sur plus de 100 cas d’échouage en Guadeloupe. Ces tortues peuvent être victimes de captures accidentelles liées à la pêche, de collisions, de la pollution, d’ingestion de débris, ou tout autre échouage dont la nature n’a pas été déterminée, mais également d’actes de braconnage, de prédations, de désorientations naturelles ou anthropiques, de maladies, ou encore de de facteurs naturels.
L’analyse de ces données permet d’identifier les principales menaces afin de mettre en œuvre des actions visant à les limiter.
A savoir : ces actions de suivi des tortues marines sont réalisées par des personnes ayant reçu des formations spécifiques et dont certaines disposent d’autorisations administratives particulières, leurs permettant d’intervenir et de manipuler ces espèces protégées.
Secourir et soigner
Des tortues marines blessées ou malades sont régulièrement trouvées sur les plages. Grace à la réactivité des acteurs du réseau, ces individus sont soit remis à l’eau lorsqu’il s’agit de tortues désorientées, soit acheminés vers le centre de soins des tortues marines (hébergé à l’Aquarium de Guadeloupe) quand leur état le nécessite.
Préserver les habitats
La restauration des populations de tortues marines passe nécessairement par la préservation des habitats marins, lieu d’alimentation et de vie des tortues marines, et des habitats terrestres où pondent les tortues. Le RTMG intervient en tant qu’expert technique et scientifique auprès des propriétaires, gestionnaires ou aménageurs du littoral afin de faire des propositions ou participer à des projets en faveur de la préservation des habitats des tortues marines.