Pêche et tortues marines
Un peu plus de 1 600 pêcheurs professionnels pratiquent en Guadeloupe une pêche artisanale dite côtière ou hauturière. Cette activité engendre des interactions entre les pêcheurs et les tortues marines. Elle est notamment à l’origine de nombreuses captures accidentelles engendrant la mort de plusieurs centaines voire milliers de tortues marines par an, rien qu’en Guadeloupe.
Les engins occasionnant le plus de captures et mortalités sont les filets de fond non sélectif de type trémail ou folle dont les espèces cibles sont les lambis, langoustes ou poissons.
Les tortues marines prisonnières y meurent suite à une blessure, un étranglement et / ou la noyade (respiration pulmonaire). Cette menace représente la première cause de mortalité chez les tortues marines en Guadeloupe.
Les cordages de casiers ou DCP représentent également des menaces pour les tortues marines qui s’emmêlent dans ces dispositifs.
Ces captures accidentelles ont un impact négatif pour les pêcheurs professionnels car elles causent de nombreux dommages sur les engins de pêche et les rendent moins pêchants. Ces fortes mortalités d’espèces protégées donnent également une image négative de la pêche traditionnelle.
Depuis 2003, des études sont menées aux Antilles pour étudier les captures accidentelles des tortues marines, et trouver des alternatives techniques pour limiter les captures accidentelles. Ce travail a mis en évidence que la réduction de la hauteur des filets et la limitation du nombre de flotteurs et de longueur de cordage sont des solutions pour diminuer le nombre de captures accidentelles.
Le respect du temps de calé (durée de pose du filet) à 5 h conformément à la réglementation pêche ainsi que le choix de l’emplacement du filet hors zones connues d’alimentation des tortues marines sont des principes malheureusement non respectés par certains marins pêcheurs.